lundi 9 janvier 2012

Un tour d’écrou pour des élèves du lycée des Flandres


Il y a quelques jours, les élèves de premières S3 et S4 ont été invités par le lycée des Flandres à l'opéra de Lille pour assister à la représentation «  Le tour d'écrou » de  Benjamin Britten.
Cette sortie   répond à un souhait de l'établissement d'ouverture culturelle de ses élèves.
Il fallait découvrir cette œuvre dans les meilleures conditions possibles, ainsi , deux semaines auparavant , au cours d'une séance d'accompagnement personnalisé , tandis qu' une classe étudiait et visionnait une adaptation filmographique  du livre d'Henry James , « les innocents »  de Jack Clayton, l'autre classe était prise en charge par Madame Stock , chargée de mission pédagogique de «  la clé des chants ».
Madame Stock débute sa séance en rappelant  les différents types de spectacles lyriques . Les élèves citent alors
« le roi soleil » ,  « le soldat rose » ( comédie musicale) ,  « carmen »,  «  la flute enchantée »( opéra) .L'opérette ne les a pas inspirés.
Puis l'ensemble de la classe doit compléter le schéma qui se dessine au tableau de ce qui fait le spectacle : la scène, la fosse pour l'orchestre  , les chanteurs , le décor , la lumière , les costumes .
Madame Stock insiste sur le fait qu'autour d'un spectacle gravitent de nombreux métiers , le sien , qui consiste à monter des événements et à les promouvoir , les régisseurs   son et image , les coiffeurs, les couturières  etc…
Puis , les élèves citent  les lieux importants de l'histoire et on rappelle  qu' un meuble ou  un effet de lumière projette  le public  dans une salle de classe  ou près d'un lac .
-« Qu'est-ce que la tessiture ? »
-« la quoi ? » interpellent les élèves.
« on a une hauteur de voix du grave à l'aigu dans une certaine limite.
Pour les femmes  c'est l'alto puis  la mezzo -soprano puis  la  soprano.
Pour les hommes  c'est la basse puis le baryton puis le tenor. »
Le compositeur choisit une tessiture pour un personnage en fonction de l'effet qu'il veut donner. Pour le roi on choisit une voix de  basse qui instaure l'autorité. Pour une princesse , une soprano donne un côté jeune et innocent. »
Madame stock branche alors son lecteur dvd , et la magie s'installe. Le silence est complet pour apprécier la voix de la gouvernante qui réfléchit à la proposition qu'il lui est faite de travailler au domaine de Bly.
On n'a pas tout compris parce que c'était en anglais.  Quelques mots « children » « I'll do it » nous ont permis de placer l'action. Et le rythme irrégulier de la timbale semblable  au battement d'un cœur donnait le degré d'angoisse de la gouvernante.
Nous étions prêts  à être attentifs et sensibles à une multitude de détails qui se dérouleraient sous nos yeux.
Le jour J, les lumières de la ville de Lille, sa grande roue, les salles somptueuses néo-classiques  de l'opéra et la qualité du spectacle ont ravi les lycéens.
«  C'était vraiment sympa, d'autant plus que ce matin on a planché  quatre heures pour le bac blanc de Français »souligne un élève.