lundi 18 mars 2013

Atelier d’écriture journalistique avec Madame Baranek, correspondante pour La Voix du Nord

18 03 2013
Madame Baranek a offert un peu de son temps jeudi 14 et vendredi 15 mars aux élèves de 3éme qui travaillent sur les métiers du journalisme et des médias. Correspondante pour La Voix du Nord à Hazebrouck, Madame Baranek est venue nous parler de son activité mais aussi aider les élèves à rédiger un article en leur prodiguant trucs et conseils de pro.
Madame Baranek a d’abord expliqué comment elle était devenue correspondante locale. Cherchant à reprendre une activité, elle a un jour écrit un article pour La Voix du Nord, qu’elle a découvert publié dans l’édition suivante. Elle a donc continué de travailler pour La Voix du Nord, et cela même lorsqu’elle a repris son métier d’éducatrice. Car le correspondant local n’est pas un journaliste : il a une activité annexe et écrit sur demande spécifique des articles ponctuels. “D’ailleurs, insiste-t-elle, écrire pour La Voix du Nord m’a beaucoup aidé dans mon métier ; je dois faire des compte-rendus de ce que je fais avec les personnes dont je m’occupe, et je suis bien plus à l’aise maintenant. C’est un vrai plus dans n’importe quel métier de savoir écrire”.

Si le correspondant local n’a pas de formation, il apprend sur le terrain. Il écrit selon les besoins du journal, couvre des événements locaux. Il dispose d’un logiciel qui compte le nombre de signes de l’article. Et il envoie l’article qui est relu plusieurs fois à la rédaction, mais rarement coupé. Mais il faut dire qu’avec l’expérience, l’écriture devient automatique : d’abord les informations principales : qui, quand, où. Ensuite, on essaie de rendre compte de l’ambiance, comme dans l’article sur le carnaval que Madame Baranek a apporté pour le montrer aux élèves. Et l’on fait parler les gens, pour faire vivre l’article, pour y glisser de l’humain. Le plus difficile ? Le côté technique de certains articles pour lequel il faut se documenter “comme pour ce papier sur un élevage porcin ou celui sur la FNATH qui traitaient de lois et de décrets assez pointus”.

Forts de ces conseils, les élèves se transforment alors en journalistes face à une rédactrice en chef ouverte et pleine de patience. Chaque groupe montre son article à Madame Baranek, qui corrige, précise, reformule avec eux. Les élèves travaillent leur accroche, leur titraille, leur style, tel qu’il l’ont appris en cours de français, et Madame Baranek leur apprend ses “trucs” à elle : penser au lecteur, toujours, aller à l’essentiel, faire court, donner à voir et rendre vivant, faire parler les gens. Et les apprentis journalistes appliquent ces conseils : ce n’est pas tous les jours que l’on peut écrire avec une spécialiste !

L’atelier d’écriture journalistique a rempli son objectif : les élèves peuvent vaincre l’angoisse de la “ligne blanche” et repartent avec de nouvelles pistes. L’exercice n’est pas facile, mais ils sont satisfaits. Madame Baranek s’est montrée totalement convaincante et d’une disponibilité hors du commun avec les élèves. Elle est l’exemple vivant de la passion pour un métier, fût-il annexe, et l’on comprend que ce sont ces qualités personnelles, aussi, qui expliquent qu’elle n’arrêtera pas son activité de correspondante locale. "Comment arrêter ?" remarque-t-elle. "Les gens maintenant me connaissent tous, ils sont habitués à moi et moi à eux. On a créé des liens et j’aime ce que je fais" conclut-elle. Nous aussi, Madame Baranek, nous avons été heureux de créer des liens et on aime ce que vous faites.